Eclairage d’expert : Maxime Moreau, Consultant senior en performance financière et trésorerie
Dans un environnement marqué par la hausse des coûts, la pression sur les marges et l’allongement des délais de paiement, la maîtrise de la trésorerie est plus que jamais un enjeu capital pour les entreprises.
Pourtant, une large majorité des DAF de PME et d’ETI ne se déclare pas pleinement satisfaite de ses processus de gestion de trésorerie.
Nous recommandons aux équipes dirigeantes et financières de commencer par sécuriser une vision fiable et centralisée de leur trésorerie, en s’équipant d’un agrégateur bancaire permettant de consolider l’ensemble des comptes, voire en mettant en place un cash-pooling de groupe lorsque cela est pertinent.
Il est ensuite essentiel de bâtir un prévisionnel de trésorerie à 12 mois, complété par un suivi à court terme glissant sur 12 semaines pour anticiper les tensions et les besoins de financement.
En parallèle, il convient de travailler en continu sur l’optimisation du BFR : ajustement des niveaux de stocks, pilotage fin des encours clients et renégociation ciblée des conditions fournisseurs.
Enfin, s’équiper d’outils digitaux devient incontournable pour automatiser, fiabiliser et assurer un pilotage dynamique et quotidien de la trésorerie.
Nous avons récemment accompagné plusieurs PME dans le choix de leur TMS (Treasury Management System, logiciel de gestion de trésorerie) en fonction de leurs besoins spécifiques, dans le paramétrage de l’outil retenu ainsi que dans la formation des équipes financières à son utilisation, afin de leur permettre un pilotage de la trésorerie complet et maîtrisé.
Les prochains mois renforceront le besoin de pilotage proactif : les financeurs seront plus attentifs à la qualité du cash-flow et à la capacité d’anticipation.
Les entreprises ayant une vision précise de leur trésorerie pourront sécuriser leurs investissements, négocier plus sereinement et saisir les opportunités dans un marché volatile.