Au cœur de la réforme de la facturation électronique : la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA).
A compter de septembre 2026, toutes les entreprises assujetties à la TVA seront concernées. Toutefois, la différence entre assujettis et redevables mérite éclaircissement.
Les experts RYDGE Conseil font le point sur ces deux notions importantes : entreprise assujettie à la TVA versus entreprise redevable de la TVA.
La généralisation de la facturation électronique concerne les entreprises assujetties à la TVA, autrement dit celles dont l’activité entre dans le champ d’application de cette taxe.
Il convient, toutefois, de clarifier les notions d’assujetti et de redevable de la TVA :
Schématiquement, si tous les redevables sont des assujettis à la TVA, pour autant tous les assujettis ne sont pas forcément redevables.
Plus précisément, une entreprise devient redevable de la TVA soit :
Le principe est le suivant : entrent dans le champ d’application de la TVA les opérations effectuées, à titre onéreux, c’est-à-dire contre rémunération, par un assujetti agissant en tant que tel, entendu comme une personne qui exerce, de manière indépendante, une activité économique dans une intention lucrative.
Parmi les opérations qui entrent dans le champ de la TVA, certaines opérations sont effectivement soumises à la TVA.
On peut notamment citer les ventes de biens et de marchandises, les prestations de services, les acquisitions intracommunautaires, les importations, les livraisons à soi-même lorsqu’un bien de l’entreprise est affecté à un usage personnel ou à une activité non soumise à la TVA ou lorsque l’entreprise fabrique un bien pour ses propres besoins, ou encore les ventes d’immeubles en état futur d’achèvement, les ventes de terrains à bâtir, les ventes de biens immobiliers dans les 5 ans de leur achèvement, lorsqu’elles sont réalisées par une personne assujettie à la TVA.
A l’inverse, certaines opérations qui entrent dans le champ de la TVA en sont exonérées. On peut notamment citer :
Parmi les opérations exonérées, certaines peuvent être soumises à la TVA sur option. Ce sera le cas, par exemple :
L'obligation d'émettre, de transmettre et de réceptionner des factures sous forme électronique (« e-invoicing ») s'applique lorsque les conditions suivantes sont remplies :
L'obligation s'applique, également, pour les acomptes relatifs à ces opérations.
Ainsi, sont notamment exclues de l'obligation de facturation électronique les opérations exonérées suivantes :
Les entreprises concernées devront être en mesure de recevoir des factures électroniques dès le 1er septembre 2026, et, selon leur taille, d’en émettre à partir des échéances prévues par la réforme.
L’objectif de cette réforme n’est pas seulement de moderniser les processus de facturation, mais également de renforcer le contrôle et la transparence de la collecte de la TVA.
En permettant à l’administration fiscale d’accéder en temps réel aux données de facturation, la facturation électronique facilite la lutte contre la fraude et sécurise la chaîne de déduction de la taxe.
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Livre blanc - Facturation électronique
Sources :