Vous êtes dirigeant d’entreprise et souhaitez intégrer l’intelligence artificielle dans vos activités ?
Pour que cette démarche devienne un réel levier de performance, il est essentiel de réunir certains prérequis techniques, organisationnels et juridiques.
En 2024, 10 % des entreprises françaises d’au moins 10 salariés utilisaient une technologie d’intelligence artificielle, contre 6 % en 2023. Ce taux grimpe à 33 % pour les entreprises de 250 salariés ou plus, mais tombe à 9 % pour les structures de 10 à 49 salariés.
Les secteurs les plus avancés restent l’information-communication (42 %) et les activités techniques, tandis que l’IA demeure marginale dans le transport, l’hébergement-restauration ou la construction.
Les intentions d’adoption sont, toutefois, bien plus élevées : plusieurs analyses prospectives prévoient une accélération des projets IA d’ici à 2030, en particulier dans les PME et les ETI.
À l’international, les taux d’usage sont plus élevés dans certains pays, notamment aux États-Unis, où les grandes entreprises disposent d’une avance en ressources et en intégration.
Par comparaison, la France est en retard en termes d’adoption. Cela étant, pour les PME et les ETI, l’adoption de l’intelligence artificielle est un enjeu à moyen terme, mais rare sont les entreprises qui disposent déjà d’une stratégie claire.
L’intégration de l’IA en entreprise nécessite un minimum de stabilité opérationnelle. Avant de vous lancer, vérifiez :
Les TPE et PME optent, généralement, pour des solutions prêtes à l’emploi, tandis que les ETI sont en mesure d’explorer des modèles plus personnalisés.
Les performances d’un modèle d’IA dépendent directement :
Sans gouvernance interne, l’IA risque de produire des résultats incomplets, biaisés ou inutilisables. Définir qui accède à quoi, qui supervise les traitements, qui valide les usages et comment la donnée est sécurisée, constitue un socle indispensable.
A noter : le dirigeant est le moteur de la transformation IA dans près de 73 % des cas, selon une étude Bpifrance, publiée en juin 2025.
L’IA en entreprise doit respecter un cadre strict, notamment lorsqu’elle touche aux données personnelles ou sensibles.
Vous devez anticiper plusieurs points de vigilance :
Ces exigences s’appliquent aussi bien aux modèles internes qu’aux solutions SaaS.
Selon les besoins et les ressources de votre entreprise, plusieurs approches sont possibles :
Il convient, également, de penser au modèle d’intégration :
Selon des données de l’INSEE de 2024, la majorité des entreprises françaises ayant adopté l’IA ont commencé par des solutions SaaS, prêtes à l’emploi.
Que votre entreprise soit une TPE, une PME ou une ETI, l’IA peut vous apporter une réelle valeur ajoutée pour des tâches :
En revanche, certaines fonctions demeurent profondément humaines et ne devraient pas être entièrement automatisées :
Dans ces domaines, l’IA constituera davantage un soutien à l’activité humaine, sans s’y substituer complètement.
Les exemples d’usages de l’intelligence artificielle en entreprise sont, désormais, nombreux :
Ainsi, une TPE commerciale pourra, par exemple, automatiser sa prospection ; une PME industrielle pourra recourir à la maintenance prédictive ; une ETI de services pourra intégrer l’IA dans son support client ou dans ses analyses d’indicateurs.
Pour maximiser vos chances de succès, nous vous conseillons de respecter les étapes et bonnes pratiques suivantes :
L’entraînement et l’usage de modèles d’IA présentent des coûts énergétiques et environnementaux importants.
Pour un déploiement responsable, il est recommandé :
Bien utilisée, l’IA peut, cependant, devenir un outil de réduction des impacts environnementaux via :
L’intégration de l’IA aux entreprises françaises suscite beaucoup d’intérêt de la part de leurs dirigeants, malgré un certain retard à l’allumage.
Son intégration représente une opportunité à double tranchant, promettant des gains de productivité substantiels mais allant de pair avec un enjeu de survie, à moyen terme, pour les PME et ETI.
Avant de vous lancer, nous vous conseillons de vous poser les bonnes questions, afin que votre projet soit soigneusement anticipé.