Zoom sur le label Engagé RSE de l’AFNOR

Pour labelliser votre démarche RSE, de nombreux labels existent. Nos experts RYDGE Conseil décryptent aujourd’hui le label Engagé RSE de l’AFNOR [1]

En préambule : pourquoi souhaiter labeliser son entreprise ?

La mise en place d’une labellisation de sa démarche RSE permet de faire le point sur ses pratiques et ses objectifs à l’aune d’une approche évaluative, particulièrement complète dans le cadre du label Engagé RSE de l’AFNOR.

Les 4 premiers avantages identifiés par les entreprises labellisées Engagé RSE de l’AFNOR sont :

• l’amélioration de l’image auprès des clients, fournisseurs, partenaires pour 98% des entreprises labellisées ;
• la création d’une nouvelle dynamique interne, pour 93% des entreprises labellisées ;
• l’identification de pistes d’amélioration pour progresser durablement, pour 93% des entreprises labellisées ;
• l’amélioration de l’image auprès des salariés, pour 90% des entreprises labellisées.

A qui s’adresse le label AFNOR Engagé RSE ?

Le label Engagé RSE de l'AFNOR s’adresse à toutes les organisations souhaitant structurer, valoriser et faire reconnaître leur démarche RSE, quelles que soient leur taille (TPE, PME, ETI, grands groupes), leur statut (privé, public, associatif) ou leur secteur d’activité.

Pour s’adapter aux spécificités de certains secteurs, le label Engagé RSE propose des déclinaisons sectorielles. Ces variantes permettent de prendre en compte les enjeux propres à chaque domaine, tout en conservant le socle méthodologique commun à la démarche globale de l'AFNOR. Il existe 10 labels sectoriels et 6 approches sectorielles.

Qu’est-ce que le label Engagé RSE ?

Un label fondé sur un socle international reconnu

Ce label a été créé en 2006 par l’AFNOR. Il repose sur un cahier des charges rigoureux construit à partir des grands référentiels internationaux de la RSE, notamment :

• la norme ISO 26000, qui fournit le cadre de référence principal pour la RSE,
• les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU,
• les 10 principes du Pacte Mondial (Global Compact),
• les Standards GRI (Global Reporting Initiative),
• les attendus de la Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF) prévue par la législation française.

Ce socle garantit une compatibilité avec les obligations de reporting de durabilité dans le cadre de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) et la publication volontaire de ce reporting réglementaire pour les entreprises de mois de 1000 salariés (Voluntary Standard for non-listed micro-, small- and medium-sized undertakings) [2] et une démarche cohérente avec les principaux enjeux RSE.

Aujourd’hui, ce sont plus de 750 entreprises qui ont obtenu ce label. Parmi elles :

• 14% sont des TPE,
• 66% des PME,
• 16% des ETI
• 4% des grands groupes.

 Méthodologie d’évaluation

Le modèle d’évaluation du label Engagé RSE est structuré en 6 grands chapitres, représentant l’ensemble des enjeux RSE. Chaque chapitre est évalué selon un nombre de critères précis, avec une pondération en points totalisant 1 000 points :

• Gouvernance - 140 points

Porte sur la vision, la stratégie RSE, l’éthique, les valeurs, le dialogue avec les parties prenantes. (6 critères d’évaluation)

• Déploiement de la démarche RSE - 90 points

Mesure la capacité de l’organisation à structurer et piloter sa stratégie RSE dans le temps. (8 critères d’évaluation)

• Ressources humaines, relations et conditions de travail - 90 points

Évalue les pratiques RH : égalité, dialogue social, formation, QVT. (8 critères d’évaluation)

• Modes de production et de consommation durables & relation aux consommateurs – 90 points

Analyse les pratiques environnementales, les achats responsables et le marketing éthique. (6 critères d’évaluation)

• Ancrage territorial - 90 points

Examine la contribution de l’organisation au développement économique, social et environnemental local. (3 critères d’évaluation)

• Performance RSE - Résultats économiques, sociaux et environnementaux – 500 points.

Analyse approfondie des résultats mesurés de l’organisation : impact réel, progression, benchmark, amélioration continue. (3 x 6 critères d’évaluation)

L’évaluation des pratiques et des résultats repose sur une méthode propre à AFNOR, s’inscrivant dans une logique d’amélioration continue et s’appuyant sur le concept du PDCA (Plan – Do – Check – Act) : planifier, mettre en œuvre, vérifier et améliorer.

Chaque critère est analysé à travers :

• la pertinence de la démarche (Plan),
• sa mise en œuvre concrète (Do),
• la mesure de l’efficacité des actions (Check),
• et la dynamique d’amélioration continue (Act).

 Une des caractéristiques fortes de ce label et qui en fait sa robustesse et son intérêt c’est la réalisation d’un audit sur site, et pas seulement documentaire, réalisé par un auditeur AFNOR, ainsi que l’interrogation de plusieurs parties prenantes de l’entreprise (clients, fournisseurs, employés…).

L’évaluation des résultats obtenus et de leur évolution a pour but également d’inciter l’entreprise à se doter d’objectifs RSE à la hauteur des enjeux de durabilité d’aujourd’hui, tout en se donnant les moyens de suivi et de mesure de ses ambitions et éviter le décalage entre la stratégie et les résultats.

Au final, les entreprises obtiennent une note totale sur 1000, ce qui leur permet d’accéder à différents niveaux de labellisation :

• 1-300 points : niveau initial
• 301-500 points : niveau progression
• 501-700 points : niveau confirmé
• 701-1000 points : niveau exemplaire.

Parmi les entreprises qui ont obtenu le label :

• 30% ont obtenu le niveau progression,
• 54% le niveau confirmé,
• 16% le niveau exemplaire.

Le label est valable 3 ans, avec une évaluation de suivi à mi-parcours (18 mois), afin de vérifier la progression de votre entreprise.

Comment faire labeliser mon entreprise dans le cadre du label Engagé RSE de l’AFNOR ?

Pour obtenir le label, nous vous conseillons de suivre les étapes suivantes :

Etape 1 : Etat des lieux

Il s’agit de faire un état des lieux de votre démarche RSE et de la comparer aux exigences du label.

Etape 2 : Maturité de votre démarche

Vous constaterez certainement des écarts entre vos pratiques et les attentes du label. La 2^e étape vise, donc, à mettre en œuvre des actions de progression pour être le plus conforme possible au label. Il est également nécessaire de bien formaliser votre démarche dans différents documents, nécessaires à la labellisation.

Etape 3 : Passage du label

Une fois que vous êtes prêts, vous pouvez démarrer le passage du label, qui se déroule en 3 temps :

• préparation: envoi des différentes informations et documents à l’auditeur, identification des parties prenantes à interroger
• réalisation de l’audit sur site
• bilan: remise du rapport d’évaluation présentant le score et les points forts et axes d’amélioration
  
  

Etape 4 : Pérennisation

Une fois le label obtenu, il s’agit de mettre en œuvre les axes d’amélioration identifiés en vue de l’audit de suivi 18 mois après.

Il faut compter entre 6 et 10 mois pour obtenir le label engagé RSE, selon votre niveau de maturité RSE.

Le projet étant relativement long et complet, nos consultants, spécifiquement formés au label Engagé RSE de l’AFNOR, ainsi qu’à la mise en place des démarches RSE et de leur déploiement et pilotage, vous accompagnent tout au long des différentes étapes par un conseil ajusté à vos besoins.

Vous avez besoin d'un accompagnement ?

Les labels et approches sectorielles - Engagé RSE AFNOR

[1] Label Engagé RSE 

[2] Les Voluntary Standard for non-listed micro-, small- and medium-sized undertakings (VSME) sont des normes européennes de reporting de durabilité établies pour aider les micro-entreprises et PME à mieux comprendre et communiquer leur impact environnemental, social et de gouvernance (ESG). Ces normes font partie intégrante de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), adoptée par l’Union Européenne pour renforcer la transparence des pratiques durables des entreprises et pour guider celles-ci vers une économie plus verte et inclusive. A la différence des ESRS, les VSME sont d'application volontaire, non obligatoire / source : VSME : comprendre les normes volontaires pour les PME — Portail RSE